Gui Haichao, professeur à l'Université d'aéronautique et d'astronautique de Pékin, deviendra le premier astronaute civil chinois à voler dans l'espace.
Les astronautes de la mission Shenzhou 16 incluent Gui Haichao, Jing Haipeng et Zhu Yangzhu (de gauche à droite). Photo : Xinhua
Gui Haichao devrait décoller avec les deux astronautes Jing Haipeng et Zhu Yangzhu de la sonde Shenzhou 16 le 30 mai à 9h31, heure de Pékin (8h31 am, heure de Hanoï ) depuis le centre de lancement de satellites de Jiuquan, dans le nord-ouest de la Chine. Auparavant, tous les astronautes chinois effectuant des missions spatiales appartenaient à l'Armée populaire de libération (APL).
Gui Haichao sera responsable des expériences scientifiques sur la station spatiale Tiangong pendant la mission, selon Lin Xiqiang, porte-parole de l'Administration chinoise des vols spatiaux habités (CMSA). Il mènera des expériences à grande échelle en orbite, contribuant ainsi à l'étude de nouveaux phénomènes quantiques, de systèmes spatio-temporels de haute précision, et à la vérification de la théorie de la relativité générale et de l'origine de la vie.
L'analyste Chen Lan a déclaré que la participation de Gui était particulièrement importante, car les missions précédentes n'avaient impliqué que des astronautes formés au pilotage et chargés de tâches plus techniques, et non des scientifiques spécialisés. « Cela signifie qu'à partir de cette mission, la Chine ouvrira la porte de l'espace au grand public », a-t-il déclaré.
Le commandant de Shenzhou 16 est Jing Haipeng, qui s'apprête à embarquer pour sa quatrième mission spatiale. Le dernier membre de l'équipage est l'ingénieur Zhu Yangzhu. Jing, Gui et Zhu devraient travailler sur la station Tiangong pendant environ cinq mois.
La station Tiangong devrait fonctionner en orbite terrestre basse, à une altitude de 400 à 450 km, pendant au moins dix ans. Elle sera exploitée par un équipage tournant de trois astronautes. La structure principale en forme de T sera achevée en 2022. En 2011, la Chine avait été exclue du programme de la Station spatiale internationale (ISS) lorsque les États-Unis avaient interdit à la NASA de coopérer avec elle.
La Chine n'envisage pas d'utiliser Tiangong pour une coopération mondiale de l'ampleur de l'ISS, mais est ouverte à la coopération étrangère. « La Chine s'attend à ce que des astronautes participent à des missions vers sa station spatiale et les étrangers accueillent favorablement », a déclaré Lin.
Thu Thao ( AFP )
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