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Singe - la légende de la montagne

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Báo Bình ThuậnBáo Bình Thuận13/06/2025


PARTIE I :

L'ÂME DE LA FORÊT

Depuis l'époque où les montagnes et les forêts étaient encore le domaine des esprits anciens, les hommes se transmettaient des histoires sur une étrange créature, née de la lune de sang et des soupirs de la grande forêt. Il s'agissait de Singe, un singe moisi portant en lui le présage d'un grand changement pour les montagnes et les forêts.

Le singe est différent des autres singes. Sa fourrure jaune cendré brille d'un argent argenté sous les rayons du soleil, comme recouverte de poussière d'étoiles. Ses bras sont longs et puissants, capables de briser d'un seul coup les branches d'arbres centenaires. Et le plus remarquable est la touffe de poils sur le dessus de sa tête, qui s'étend en deux jets symétriques – comme la couronne du singe dans la mythologie antique.

Il naquit sous l'arbre sacré K'Thu, près du ruisseau Da Ru – un ruisseau sacré dont les anciens racontaient qu'il avait été créé par les pleurs d'une petite fée de la forêt. Les ancêtres du Singe dirent un jour : « Tu es un enfant de la lune de la forêt. La nuit de la lune rouge, ton destin changera. »

L'enfance du Singe se déroula au milieu du chant des oiseaux et du parfum du miel sauvage, où toutes les créatures vivantes vivaient en harmonie, au sein du grand esprit de la forêt ancestrale. Il était espiègle, intelligent, mais aussi bienveillant. Il lui arrivait souvent de casser des branches et de les abaisser pour que les bébés singes puissent cueillir des fruits, et de protéger les bébés écureuils de la pluie. C'est pourquoi toutes les créatures de la forêt l'aimaient et le respectaient comme un « petit roi ».

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PARTIE II :

L'OMBRE HUMAINE DANS LA FORÊT

Puis un jour, en pleine floraison – alors que la vallée s'embrasait de couleurs – trois silhouettes apparurent pour la première fois. Elles campèrent sous l'Arbre Paresseux sacré – où les ancêtres du Singe dansaient chaque nuit de pleine lune pour prier pour une bonne récolte. Les singes, paniqués, s'enfuirent en haut de la pente. Mais le Singe était différent, il se sentait… curieux.

Chaque jour, il jetait un coup d'œil du haut de l'arbre et voyait des hommes allumer des feux, cuisiner, parler avec des sons étranges. Un homme aux cheveux gris laissait des fruits sur un gros rocher. Un jour, il laissa une banane sur le rocher et recula. Le singe s'approcha, méfiant. Il prit la banane et, en un éclair, disparut dans le feuillage.

Dès lors, quelque chose changea. Les rencontres devinrent plus fréquentes, plus amicales. On apportait du riz, du maïs, des fruits du dragon – des choses que le Singe ignorait jusque-là. Grâce à son odorat et à son goût aiguisés, il comprit clairement qu'il s'agissait d'un monde de miracles. La nourriture qui sortait des mains des gens avait un goût différent – ​​comme un mélange de soleil et de sel marin.

Le Singe raconta le monde extérieur à Nut De – une gracieuse femelle à la fourrure châtain et aux yeux ronds qui brillaient comme des gouttes de rosée. Ils quittèrent souvent le groupe, errant sur les hautes montagnes, découvrant une nouvelle vie. Le Singe commença à rêver d'un avenir harmonieux, où singes et humains vivraient ensemble, amis.

Mais il ne savait pas que toute lumière qui brillait dans la forêt laissait une ombre.

PARTIE III :

QUAND LE MASQUE TOMBE

Par un matin paisible comme les autres, alors que la rosée recouvrait encore l'herbe et que les bébés singes jouaient encore sous l'arbre Bodhi, Singe ressentit quelque chose d'étrange au fond de son cœur, comme une prémonition venue de sa chair et de son sang. Ce jour-là, les humains apportèrent à nouveau de la nourriture. Du maïs mûr et sucré et des fruits du dragon rouges étaient étalés à l'orée de la forêt. Les singes jacassèrent et s'approchèrent comme des enfants recevant des cadeaux. Rires et danses résonnèrent dans toute la forêt.

Soudain, « CRAC ! » – un son aigu comme un couteau déchirant le ciel.

Avant que quiconque puisse comprendre ce qui se passait, un filet géant tomba du ciel, recouvrant tout le groupe de singes. À l'orée de la forêt, trois silhouettes apparurent – ​​non plus celles qui portaient du maïs et des fruits du dragon, mais des inconnus aux visages froids comme des pierres, tenant des barres de fer et les yeux flamboyants comme des animaux sauvages.

Le bruit des bâtons qui se balancent. Des cris déchirants. Des singes luttant en vain. Du sang et des larmes mêlés sur le sol autrefois considéré comme sacré.

Singe et Châtaigne, qui jouaient à la cime des arbres, entendirent les cris. Ils sautèrent tous les deux, mais c'était trop tard. Ils furent tous attachés et jetés dans des sacs. Singe resta là, stupéfait. Ses yeux étaient grands ouverts, comme s'il n'arrivait pas à croire que ceux qui lui avaient donné des bananes étaient maintenant ceux qui avaient volé sa famille.

Châtaigne tremblait, accrochée à Singe. Les deux survivants se retirèrent discrètement dans la forêt, laissant derrière eux une traînée de sang rouge sur les feuilles sèches – comme la première entaille dans le jeune cœur de Singe.

PARTIE IV :

HURLEMENT DANS LE CIEL

À partir de ce jour, Singe n'était plus lui-même. Finis les après-midis allongé sur le rocher, finis les rires clairs en jouant avec Nut De. Ses yeux étaient profonds et silencieux comme deux charbons ardents dans la nuit. Il errait dans la vieille forêt, à la recherche de ses singes bien-aimés. Il n'y avait que le bruit du vent et les échos des profondeurs abyssales, comme si la forêt pleurait avec lui. Mais la douleur ne s'arrêtait pas là.

Un matin, le ciel déversait une pluie noire, telle une cérémonie funèbre, et Chestnut se retrouva coincée. Une branche d'arbre se leva, tirant sur le fil d'acier qui retenait fermement sa patte arrière. Le cri de panique de Chestnut transperça la pluie épaisse, résonnant jusqu'au canyon. Monkey accourut. Sa compagne, suspendue dans les airs, gémissait faiblement, les yeux rouges de larmes, implorant son aide. Du sang coulait de sa jambe comme de l'eau bénite d'une blessure naturelle.

Le singe hurla, sauta, tira sur la corde, cassa les branches… en vain. Ses griffes ne parvinrent pas à dénouer la corde du piège humain.

Cette nuit-là, la pluie tomba à verse. Châtaigne resta suspendue toute la nuit, gémissant doucement à chaque fois comme pour dire : « Je suis encore en vie… ne pars pas… » Le Singe ne put que rester assis là, la tête entre les mains, le cœur brisé.

Le matin du troisième jour, deux hommes vinrent retirer le piège. Ils emportèrent Châtaigne, aussi délicatement qu'un objet brisé. Le Singe se cacha dans un arbre, les mains crispées jusqu'au sang. Il n'y avait plus de larmes. Seulement de la colère.

À partir de ce jour, Monkey a disparu.

PARTIE V :

LE FANTÔME DE LA VENGEANCE

Depuis le jour où Hat De fut enlevé, Singe semblait s'être transformé – il n'était plus le singe moisi qui aimait la vie, mais un fantôme vengeur, apparaissant et disparaissant dans la brume du mont Ong. Les fermiers se racontèrent : « Il y a un singe aux yeux rouges comme le feu, debout sur la colline, qui hurle chaque après-midi – celui qui l'entend a des frissons dans le dos. »

Au début, on ne voyait que du maïs arraché et jeté à terre. Puis les patates douces furent déracinées, le manioc écrasé. Les pièges à animaux furent soudainement pliés, certains même démontés, comme si quelqu'un savait comment ils fonctionnaient. Chaque nuit, le hurlement du Singe retentissait, long et déchirant, comme un cri venant des profondeurs de la forêt.

« Ce n'est plus un singe », dirent-ils. « C'est l'esprit de la montagne, l'esprit maléfique que nous avons réveillé. »

Des chasseurs expérimentés furent engagés. Ils posèrent des pièges partout : des nœuds coulants, des pièges à ressort, et même des pièges appâtés avec des bananes et des fruits du dragon. Mais étrangement, aucun piège ne toucha Monkey. Au contraire, un jour, les gens trouvèrent le piège brisé, l'appât disparu, et seule une branche d'arbre se dressait – comme un défi lancé par un esprit moqueur.

Le singe ne tue ni ne blesse les gens, mais il suscite en eux une peur indescriptible. Son apparition est un présage : une tempête approche, signe d'une mort silencieuse. Même les bûcherons les plus expérimentés n'osent pas rester après le crépuscule.

Mais derrière cette vengeance, il y a un cœur brisé.

Chaque après-midi, Singe retournait au rocher près du ruisseau Da Ru, où lui et Hat De jouaient avec les poissons. Il restait assis là pendant des heures, les mains caressant doucement l'eau, le regard fixé vers la forêt profonde, comme s'il attendait le retour d'une silhouette familière. Mais il n'y avait personne. Seuls résonnaient le murmure du ruisseau et les libellules rouges planant au-dessus de l'eau, telles les âmes de rêves éteints.

PARTIE VI :

Adieu sous la pluie de balles

Un matin brumeux, le cri strident d'une belette résonna au bord du champ. Le Singe se précipita aussitôt vers elle. C'était un piège à l'ancienne : une corde nouée autour de ses pattes arrière, identique à celle qui lui avait enlevé Nut De. La belette se débattit, les yeux paniqués, appelant à l'aide.

Le Singe essaya tout – tirer la branche, mordre la vigne, pousser le sol – mais en vain. Dans cet instant d'impuissance, le passé lui revint en force comme une cascade. L'image de Châtaigne, les fines gouttes de sang, le faible cri du passé… tout semblait lui transpercer le cœur à nouveau.

Un coup de feu a retenti.

Douleur, froid, perçant – comme un éclair en pleine poitrine. Le singe tituba. Au loin, un homme s'approcha, arme au poing, le visage froid comme la pierre.

Du sang imprégnait sa fourrure blond cendré. Le singe s'effondra. Avant de fermer les yeux, il vit quelque chose d'étrange…

De loin, Chestnut se tenait sous l'arbre, souriante, la main tendue vers elle. Derrière elle se trouvaient les singes – des visages familiers, des regards doux, les bras tendus pour accueillir. Plus de douleur. Plus de ressentiment.

Le Singe se sentit voler, léger comme de la fumée. Les montagnes et les forêts en contrebas s'estompèrent peu à peu… seuls subsistaient le bruit du vent et la berceuse des montagnes et des forêts.

PARTIE VII : LÉGENDE

TOUJOURS EN VIE

Le corps du singe n'a pas été retrouvé. Seules des taches de sang subsistaient sur le rocher, ainsi qu'une feuille sèche portant l'empreinte d'une main de singe dessinée avec du sang.

Depuis lors, chaque fois que la nouvelle lune se lève dans les montagnes, les gens entendent un hurlement – ​​ni furieux ni douloureux, mais comme un appel lointain, paisible et empli de nostalgie. Les anciens du village disent : « Le singe n'est pas mort. Il est devenu l'esprit qui garde la forêt, le dernier avertissement : N'insultez pas la vie. »

On enseignait aux enfants du village : « Si vous voyez un singe à la fourrure jaune cendré et aux yeux tristes, baissez la tête. Car ce n'est pas un singe, c'est le roi de la jungle. »

Source : https://baobinhthuan.com.vn/monkey-huyen-thoai-cua-nui-ong-130989.html


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