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Le voyage vers la bouddhéité dans la poésie de Tran Le Khanh

Lors de la sélection des poèmes pour le livre « Empreintes bouddhistes dans la poésie vietnamienne contemporaine », j'ai été surpris par les courts poèmes de Tran Le Khanh. Son style concis reflète une profonde philosophie bouddhiste, rappelant les vers zen qui ont nourri l'âme des Asiatiques de l'Est.

Báo Nhân dânBáo Nhân dân16/09/2025

Un échange et une discussion autour de la poésie de Tran Le Khanh.
Un échange et une discussion autour de la poésie de Tran Le Khanh.

En lisant la poésie de Tran Le Khanh, j'entrevois un voyage depuis la poussière du monde jusqu'à la salle principale, du statut de petite fourmi à l'éveil de la nature du « moi » et du « Bouddha ». Ce voyage, empreint de tourments, mais aussi empreint de compassion, soulève la question de savoir où l'homme ira entre le tourbillon de la souffrance et le désir de libération.

Impermanence, réincarnation, souffrance et désir de libération

L'un des thèmes majeurs de la poésie de Tran Le Khanh est le sentiment d'impermanence – la conscience que tout change et que la vie humaine n'est qu'un instant. Cela s'exprime clairement par l'image méditative : « L'univers est un cil / Chaque clignement d'œil emporte un jour. » L'univers devient soudain fragile, peut disparaître en un instant. Le temps ne se mesure plus en jours et en mois, mais en un clin d'œil, et contient l'évanouissement de toute chose. Tel est l'esprit de l'impermanence : tout change, rien n'est éternel.

Le sentiment d'impermanence se reflète également dans la vie humaine. « Ô vous qui vous ennuyez et avez soif rapidement, / la vie est un temps où les choses familières s'assèchent peu à peu. » Ce verset est si déchirant. « Vite l'ennui et la soif » évoque la nature humaine, pleine de désirs et en perpétuel changement. Mais plus profondément, il rappelle la perte que chacun doit éprouver : plus nous vivons, plus nous voyons « les choses familières s'assècher peu à peu ». L'impermanence n'est pas une règle abstraite, mais une expérience de vie amère.

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Couverture du recueil de poésie "Dong" du poète Tran Le Khanh.

Si l'impermanence est le fondement, la réincarnation et la souffrance en sont les deux autres piliers. Tran Le Khanh a décrit la renaissance mystique de l'âme et l'érosion du corps : « L'âme n'a que trois ans / mais le corps a vécu neuf vies. » Paradoxe fondamental de la vie humaine : la jeunesse de l'âme contraste avec le vieillissement du corps. C'est le concept des cinq agrégats dans le bouddhisme, selon lequel le corps et l'esprit ne sont ni identiques ni éternels. Dans cette veine, il écrit : « À travers de nombreuses vies orageuses / le vent effleure le visage et reste inconnu. » L'« inconnu » désigne ici à la fois un sentiment d'aliénation par rapport au flux de la vie et une inconnaissabilité dans le cycle des réincarnations. Après d'innombrables vies, les êtres humains sont toujours perdus, incapables de trouver leur « vrai visage ». Ce verset est empreint de tristesse et exprime subtilement l'absence d'ego : il n'existe pas de soi fixe qui perdure à travers d'innombrables vies.

La souffrance est également reconnue dans le domaine existentiel, à travers la fragilité de la vie terrestre : « Le monde terrestre est si mince, mon cher/Le monde céleste ne suffit pas à te mordre les lèvres à jamais. » Le monde terrestre est « si mince », facilement brisé. Le bonheur céleste, apparemment éternel, n’est pas non plus durable, car « il ne suffit pas à te mordre les lèvres à jamais ». Ce verset évoque la souffrance de la vie humaine et nous rappelle la finitude, même des mondes supérieurs. Ici, Tran Le Khanh aborde le concept de « souffrance » d’une manière singulière : la souffrance n’est pas seulement une privation, mais aussi l’incapacité à maintenir le bonheur.

De plus, les petits détails, certes obsédants, illustrent aussi la souffrance : « La fourmi de feu est perdue dans la nuit / La petite âme se lève pour regarder le ciel. » La fourmi, symbole de l'infime, de l'inconnu, perdue dans la nuit. Pourtant, cette « petite âme » se lève encore pour regarder le ciel. C'est le désir d'échapper à un statut inférieur, le désir de libération, non par une grande force, mais par un éveil fragile.

Ainsi, la poésie de Tran Le Khanh dépeint le cycle de la vie : de l’impermanence à la réincarnation, de la souffrance au désir de libération. Il ne recrée pas des enseignements arides, mais les anime d’images du quotidien : un vieux chrysanthème, le vent qui souffle sur le visage, une fourmi de feu dans la nuit… C’est ainsi que la philosophie bouddhiste devient plus proche et touche la conscience des lecteurs.

Symboles et messages bouddhistes sur la vie et l'esthétique

Un autre point fort de la poésie de Tran Le Khanh est la présence d'images de pagodes, de moines et de moments de méditation. Ces éléments, à la fois religieux et symboles esthétiques et philosophiques, constituent un arrière-plan.

Le temple apparaît comme un espace sacré, où tout porte la marque de la spiritualité : « Le temple est sacré, même le brin d’herbe est sacré / la lumière ne brille que sur les êtres sensibles. » Le temple est sacré non seulement à cause de la statue de Bouddha ou des sutras, mais même le « brin d’herbe » est imprégné de spiritualité. Cela représente peut-être l’esprit de tous les êtres sensibles : toute chose contient la nature de Bouddha, toutes ont la capacité d’évoquer l’illumination. Cependant, cette lumière « ne brille que sur les êtres sensibles », rappelant que ce sont les humains, dans leur finitude, qui sont le lieu où convergent la souffrance et où la lumière est la plus nécessaire.

La pagode du poème de Tran Le Khanh n'est pas une construction grandiose, mais souvent très simple : « La pagode a été construite grossièrement / avec quelques pas au hasard sur l'herbe. » Une « pagode grossière » est créée avec seulement quelques pas sur l'herbe. Cette image illustre la simplicité du mode de vie bouddhiste et suggère également que les pagodes sont avant tout des espaces spirituels, indépendants des biens matériels, mais nés de la sincérité.

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Portrait du poète Tran Le Khanh par l'artiste Do Hoang Tuong.

L'image du moine apparaît également, associée au monde de poussière et à la lumière de la compassion : « Le moine marche dans la poussière du monde / La lumière dorée du soleil repose sur les pieds sur le chemin. » « La poussière du monde » symbolise le monde terrestre, mais « La lumière dorée du soleil repose sur les pieds » a un sens de purification et de soutien. Le verset montre la présence du moine comme un acte de transformation : entrant dans le monde tout en rayonnant de sérénité, apportant foi et protection.

Une autre image évocatrice : « Le moine entre dans la salle principale, son ombre s'écarte ». L'ombre, symbole de l'ego, est écartée. En entrant dans la salle principale, le moine semble se fondre dans l'espace sacré, laissant derrière lui son ego. C'est une expression artistique de l'état d'éveil, où l'on devient pur et libéré de l'ego.

Tran Le Khanh décrit des moments de méditation par une métaphore : « La distance entre moi et Bouddha est égale à la taille de son esprit vide. » Cette distance ne se mesure pas par l'espace, mais par la « vidité de l'esprit », un concept fondamental du bouddhisme. Cela signifie que la frontière entre les mortels et l'illumination réside uniquement dans la vacuité de l'esprit. Ce verset est simple et pourtant profond : ce n'est que lorsque l'esprit sera totalement libéré des illusions que la différence entre les humains et Bouddha disparaîtra.

À travers les images ci-dessus, on peut constater que Tran Le Khanh a construit un espace bouddhiste à la fois concret ( pagode, moine, salle principale …) et symbolique ( esprit vide, ombre, fourmis… ). Cette combinaison permet à sa poésie d’être proche de la vie spirituelle du peuple vietnamien, tout en suggérant de profondes strates philosophiques.

Sur le plan esthétique, la poésie de Tran Le Khanh allie intuition zen et modernité du langage. Cette intuition zen s'exprime dans sa façon de saisir l'instant, par exemple « L'univers est un cil / Chaque clignement d'œil dure une journée » – un texte concis mais empreint d'une profonde philosophie. La modernité du langage s'exprime par sa technique de rupture des structures traditionnelles, intégrant des images du quotidien à la pensée bouddhiste, rendant le poème à la fois étrange et familier.

On peut dire que la poésie de Tran Le Khanh présente à la fois des caractéristiques de la poésie zen et de la poésie philosophique moderne. Ce mélange crée une voix poétique unique : sans excès de forme, elle suggère toujours des pensées profondes. En lisant ses poèmes, on découvre la beauté du langage et une invitation à vivre paisiblement dans une vie tumultueuse.

À travers des vers simples mais envoûtants, Tran Le Khanh ouvre un voyage de contemplation sur le bouddhisme d'une manière tout à fait unique. Il ne prêche pas de doctrine, mais utilise des images poétiques pour toucher la conscience des lecteurs. Le voyage « de la poussière à la salle principale » dans ses poèmes est le chemin que chacun de nous peut emprunter dans la vie : de la souffrance et de l'impermanence à la recherche de la paix et de la libération en son cœur.

Source : https://nhandan.vn/hanh-trinh-phat-tinh-trong-tho-tran-le-khanh-post908463.html


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