Quand « l’autocritique » devient « l’auto-éloge »

Notre Parti a clairement stipulé que chaque cadre et membre du Parti doit procéder à une auto-évaluation chaque année ; le processus de nomination doit également inclure une section dédiée. Les critères d'évaluation sont très complets, allant de la position politique et des qualités morales aux résultats professionnels et à la déclaration de patrimoine. Cependant, dans les faits, la mentalité consistant à « mettre en valeur les qualités et à dissimuler les défauts » dans l'évaluation des cadres est encore courante. Nombre d'entre eux se contentent de vanter leurs mérites et leurs réalisations : « position politique forte », « bonnes qualités morales », « hygiène de vie »… Les défauts sont mentionnés en termes généraux, tels que : « Parfois encore colérique », « toujours respectueux », « parfois peu d'esprit critique et d'autocritique »… Ce type d'auto-évaluation peut être reproduit de l'année précédente : une personne est similaire à une autre, seules quelques réalisations spécifiques diffèrent. Malheureusement, la plupart des fonctionnaires qui ont commis des violations ont commis des violations dans les domaines mêmes qui ont été loués pour leurs qualités politiques , leurs qualités morales et leur mode de vie, sans aucun commentaire préalable mentionnant les risques potentiels.

Photo d'illustration : Chinhphu.vn

L'évaluation du Comité du Parti et des organisations du Parti n'est guère plus positive. La déférence, l'évitement des conflits et la peur de la bagarre contribuent à embellir les analyses et à masquer les écarts. La déclaration de patrimoine des cadres et des membres du Parti manque encore d'un mécanisme de vérification strict. Ce n'est que lorsque l'agence d'enquête intervient que nous serons « choqués » par l'ampleur de ces patrimoines, comme dans le cas de l'ancien secrétaire du Comité provincial du Parti de Ben Tre, Le Duc Tho, qui possède des centaines de livrets d'épargne, de nombreuses voitures de luxe et des montres valant des milliards de dongs…

Une autre réalité est que le développement des canaux d'évaluation internes et externes (gouvernement, résidents locaux, agences d'inspection et de supervision...) n'a pas reçu l'attention qu'il mérite. Le système d'inspection et de supervision est encore trop faible, incomplet et manque d'alerte et de prévention efficaces. Dans de nombreux cas, les fonctionnaires présentant des signes de corruption réussissent les épreuves d'évaluation, voire sont promus à la vitesse de l'éclair.

Il est impossible de ne pas mentionner l'influence des factions, du « copinage » et des intérêts de groupe dans le travail du personnel et dans l'évaluation des cadres. Dans de nombreux cas, les cadres sont « parrainés » et « soutenus » tout au long du processus d'évaluation et de nomination, ce qui entraîne des conséquences : mauvaise personne, mauvais poste, ce qui nuit à l'organisation et à la société.

Le danger réside dans le fait que les limites de l'évaluation des cadres se transforment en un virus caché, érodant progressivement la force de frappe de l'organisation du Parti et de chaque membre. Si nous ne les identifions pas et ne les éliminons pas à la racine, le processus de nomination, aussi rigoureux et qualifié soit-il, ne pourra garantir la nomination de la personne adéquate.

Élargir le canal d'évaluation - augmenter la résistance

Le Président Ho Chi Minh a enseigné un jour : « Les cadres sont la base de tout travail. La réussite ou l'échec dépendent de la qualité ou de la mauvaise qualité des cadres. » Pour sélectionner de bons cadres, il faut avant tout procéder à une évaluation rigoureuse, approfondie, objective et exhaustive.

Il est tout d'abord nécessaire de susciter l'esprit d'autocritique et de critique au sein de l'organisation du Parti. Chaque cadre et membre du Parti doit clairement comprendre sa responsabilité dans la prospérité ou le déclin de l'organisation lorsqu'il se trompe sur quelqu'un. Nous ne pouvons pas laisser les émotions, le favoritisme et la paix prendre le pas sur les principes d'organisation et de discipline du Parti.

Deuxièmement, il est nécessaire de briser le « cocon interne » de l'évaluation des cadres. Les comités et organisations du Parti à tous les niveaux doivent élargir les canaux d'information pour l'évaluation : du comité du Parti, du gouvernement, des personnes sur place ; des services d'inspection, de la police, des inspecteurs, des auditeurs, du Front de la Patrie… La consultation des avis de ces services, non seulement auprès des cadres eux-mêmes, mais aussi auprès de leurs familles, doit être sérieusement mise en œuvre afin de détecter rapidement tout signe d'infraction ou de manifestation inhabituelle. Cette pratique est courante lors de l'évaluation des cadres, mais elle semble en réalité uniquement destinée à garantir l'achèvement des procédures.

Dans le contexte de la transformation numérique, la vérification des actifs personnels nécessite de tirer parti de la technologie, de connecter les données au système bancaire, d'émettre des certificats de droits d'utilisation des terres pour les biens immobiliers, etc. Les déclarations malhonnêtes des fonctionnaires doivent être considérées comme une violation disciplinaire grave et doivent être traitées avec rigueur.

L'évaluation des cadres est la première étape, mais aussi la base du travail des cadres. La difficulté réside dans la combinaison harmonieuse entre qualitatif et quantitatif, entre processus et substance, entre responsabilité et courage politique, entre le réel dans l'expression, entre le long terme et l'immédiat… Évaluer les cadres, c'est évaluer des personnes, en lien avec des personnes. Ce n'est pas simple. Par conséquent, lorsque l'évaluation devient objective, précise, impartiale et correcte, le travail des cadres instaure la confiance et l'efficacité. Ce n'est que lorsque l'évaluation des cadres garantit substance, exhaustivité et publicité que nous pouvons éviter de « suivre le processus, satisfaire aux normes, mais… nommer la mauvaise personne ». Évaluer correctement les cadres signifie choisir la bonne personne pour la tâche. C'est la condition préalable d'une organisation forte et d'un pays développé.

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    Source : https://www.qdnd.vn/phong-chong-tu-dien-bien-tu-chuyen-hoa/dung-quy-trinh-du-tieu-chuan-vi-sao-bo-nhiem-van-sai-bai-4-danh-gia-can-bo-con-nhung-bieu-hien-chua-thuc-chat-837677