Efforts pour maintenir le « rythme » des soins de santé dans les zones reculées
Après la fusion, la province de Tuyen Quang compte 124 unités administratives de niveau communal, 22 groupes ethniques vivant ensemble, dont environ 85 % de la population réside dans des zones rurales, reculées et isolées, où il existe déjà de nombreuses difficultés d'accès aux services de santé.
Après la fusion, de nombreuses communes ont vu leur superficie multipliée par un facteur et demi, et le nombre de villages et de hameaux a considérablement augmenté. Cependant, le réseau de santé de proximité, notamment les ressources humaines, est resté quasiment inchangé, ce qui a entraîné une pression croissante.
Selon le ministère de la Santé, malgré de nombreux défis, le secteur de la santé de Tuyen Quang fait preuve de proactivité et de flexibilité. Garantir le droit aux soins de santé pour tous, en particulier pour les minorités ethniques des zones reculées, est toujours une priorité absolue. Le secteur de la santé est déterminé à ne pas laisser les changements de frontières administratives perturber le système de santé de base.
Commune de Yen Son, province de Tuyen Quang
L'une des solutions jugées efficaces consiste à maintenir le fonctionnement des anciens postes de santé comme « satellites » pour soutenir les postes de santé centraux des communes nouvellement fusionnées. Ainsi, le réseau de santé reste opérationnel et permet une intervention rapide, notamment dans les zones difficiles d'accès, éloignées du centre.
Au poste de santé de Chan Son (commune de Yen Son), qui gère actuellement 12 villages, le chef du poste, Pham Duy Hung, a déclaré : « Nous assurons une permanence 24 h/24 et 7 j/7 pour examiner les maladies courantes et gérer les urgences, tout en promouvant les soins de santé et les consultations communautaires. Malgré nos effectifs limités, nous nous efforçons d'optimiser nos ressources existantes. »
M. Thao Van Han, membre de l'ethnie Mong de la commune de Yen Son, espère : « Nous espérons que les postes médicaux seront non seulement conservés intacts, mais qu'ils disposeront également de davantage de médecins et d'équipements plus modernes. C'est seulement ainsi que les gens se sentiront en sécurité et pourront recevoir des soins localement sans avoir à parcourir des dizaines de kilomètres pour se rendre à des niveaux supérieurs. »
Solution à long terme
Selon le rapport du Comité populaire de la province de Tuyen Quang, le secteur provincial de la santé a récemment enregistré de nombreux résultats positifs, notamment en matière de soins aux minorités ethniques. Actuellement, 100 % des communes de la province disposent de dispensaires, dont 98 % disposent de médecins traitants. Environ 90 % des minorités ethniques disposent d'une carte d'assurance maladie et bénéficient d'examens et de soins médicaux gratuits dans ces établissements.
En outre, la communication et l'éducation sanitaire sur la nutrition, l'hygiène personnelle et l'allaitement maternel, entre autres, ont été encouragées. La province a également mobilisé des ressources sociales pour mettre en œuvre un modèle de cuisine semi-interne dans les internats ethniques, contribuant ainsi à améliorer les repas et la condition physique des élèves.
Ne s'arrêtant pas aux réalisations actuelles, la province de Tuyen Quang se prépare à entrer dans une nouvelle phase de développement avec une série de politiques sanitaires clés pour la période 2026-2030. Plus précisément, six grands groupes de solutions ont été clairement identifiés :
Premièrement, en ce qui concerne les mécanismes politiques spécifiques, examiner et proposer des politiques visant à attirer du personnel médical compétent pour travailler dans les zones défavorisées et à accroître le niveau de soutien aux examens médicaux, aux traitements et à la nutrition des groupes défavorisés.
Deuxièmement, en ce qui concerne l’investissement dans les infrastructures et les équipements, il faut donner la priorité au budget pour moderniser les postes médicaux dans les zones reculées, en garantissant les examens et traitements médicaux de base et les équipements de prévention des épidémies.
Troisièmement, en matière de développement des ressources humaines, renforcer la formation spécialisée et continue du personnel médical, en particulier des minorités ethniques. Assurer la rotation du personnel de haut niveau pour soutenir les communes.
Quatrièmement, en termes de lutte contre la malnutrition, mettre en œuvre le modèle « jardin – étang – grange », combinant la supplémentation en micronutriments, le déparasitage périodique et l’éducation nutritionnelle par le biais d’activités communautaires.
Cinquièmement, en ce qui concerne l’application de la technologie, la mise en place d’un système de gestion de la santé à distance et d’examen et de traitement médical en ligne, particulièrement adapté aux zones à trafic difficile.
Sixièmement, en ce qui concerne la mobilisation des ressources sociales, il faut coordonner étroitement le budget de l’État et les ressources socialisées, en donnant la priorité aux projets clés de santé.
Les agents de santé villageois de la province de Tuyen Quang se rendent dans chaque maison pour effectuer un travail de communication et d'éducation en matière de santé - Photo : Vu Mung
On constate que la fusion des unités administratives n'est pas seulement une réforme organisationnelle, mais aussi un test de la capacité de gestion de chaque secteur et de chaque localité. Dans ce contexte, le secteur de la santé de Tuyen Quang a clairement démontré son courage et son sens des responsabilités. Les soins de santé sont non seulement une mission, mais aussi un engagement : malgré le changement de frontières, la santé continue de circuler harmonieusement, permettant à tous, des personnes âgées aux enfants des zones reculées, de bénéficier d'une prise en charge complète, conformément à l'esprit du principe « personne n'est laissé pour compte ».
Selon le Dr Saia Ma'u Piukala, directrice de la région Pacifique occidental de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), il faut rapprocher les soins de santé des populations et fournir des services au plus près des populations grâce à des soins de santé de proximité afin de fournir des soins de santé primaires aux personnes vivant sur place. C'est la clé d'une meilleure santé pour la population vietnamienne, car les soins de santé de proximité peuvent fournir 90 % des services essentiels, sauver davantage de vies, prolonger la vie en bonne santé et favoriser la croissance économique.
Fils Hao
Source : https://baochinhphu.vn/cham-soc-suc-khoe-dong-bao-dtts-bao-dam-mach-mau-y-te-thong-suot-sau-sap-nhap-102250828080925178.htm
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